Communiqué du 5 juin 2014 URANIUM : la Bretagne contaminée !

Quand AREVA sera-t-elle contrainte de réparer ses négligences scandaleuses, de mettre en sécurité les anciennes mines ?

mines uranium morbihanLundi 16 juin à 14h, la commission de suivi des anciennes mines de la concession de Lignol dans le Morbihan se réunira à la Préfecture de Vannes. Sera-t-elle une fois de plus une réunion où le pollueur AREVA se contentera d’exposer la situation sans qu’aucune décision ne soit prise quant à la décontamination de certains sites ou, au minimum, à leur mise en sécurité vis-à-vis du public ?

Est-il tolérable que, suite aux écoulements des eaux des mines, des abords de route, des chemins de randonnée, présentant des niveaux de radioactivité 20 fois plus élevé que le niveau naturel, soient laissés libres d’accès au public ? Des riverains et des randonneurs prennent ainsi des doses non négligeables de radioactivité à leur insu, alors que la situation a été révélée par les associations depuis 2008.

Est-il tolérable que suite à des écoulements ou des apports de rebuts miniers radioactifs, des jardins, des prés, des cours de ferme, des terrains de jeux ne soient toujours pas décontaminés alors que le ministère de l’Ecologie en a été informé dès octobre 2010 ?

Est-il tolérable qu’AREVA engloutisse 10 millions d’euros dans le musée UREKA à Bessines, vantant l’exploitation du minerai d’uranium, et inauguré fastueusement en 2013 alors que pas un centime n’a été engagé dans la décontamination des sites en Bretagne à ce jour ?

Est-il tolérable que la préfecture ait laissé se rassembler ce week-end de l’Ascension 10 000 jeunes sur le site de résidus radioactifs de l’Ecarpière à Gétigné en Loire-Atlantique, en totale ignorance du risque sanitaire encouru ?

Rappelons qu’en 2018, c’est-à-dire dans moins de 4 ans, la responsabilité d’AREVA sera dégagée et que ce sera aux communes de supporter la lourde et coûteuse responsabilité des territoires radioactifs dont la liste n’est certainement pas exhaustive. En janvier 2014, Sortir du nucléaire Trégor a révélé au public des anomalies de radioactivité dues à des exploitations « artisanales » d’uranium autour de Lannion dans les Côtes d’Armor. Elles n’étaient officiellement pas répertoriées.

Samedi 14 juin à 11h devant la préfecture de Vannes, la Fédération anti-nucléaire Bretagne dénoncera l’inertie des pouvoirs publics et l’impunité dont bénéficie le pollueur AREVA depuis trop d’années.

L’extraction de l’uranium laisse un héritage empoisonné que ce soit ici en Bretagne, en France, au Niger ou ailleurs. Elle doit cesser. Et réparation doit être exigée au pollueur AREVA pour juguler l’impact sanitaire.

Contacts presse :

Alain Rivat : 06 65 72 31 66 / Chantal Cuisnier : 06 84 14 58 87 / Cedric Cadoret : 07 79 82 56 08

La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement anti‑nucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.

 

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