Le 12 octobre à Rouen, contre la relance du nucléaire ! Le nucléaire, c’est fini !
Avec les projets d’EPR2, le maintien en fonction des vieux réacteurs et la « modernisation » de l’arsenal nucléaire militaire français ;
Avec, à la Hague, les 2 nouvelles piscines d’entreposage EDF prévues, ainsi que les nouvelles usines envisagées pour l’extraction du plutonium (UP4) et la fabrication du MOX ;
Avec sa méga poubelle radioactive à Bure ;
Le lobby nucléaire veut prolonger son cortège de méfaits, de crimes environnementaux et de pollutions !
La relance du nucléaire, c’est non !
Car le nucléaire est :
Trop polluant : tous les réacteurs rejettent de la radioactivité et des produits chimiques et produisent des déchets radioactifs ingérables ;
Trop consommateur d’eau qui est rejetée plus chaude et polluée ;
Trop risqué : en Ukraine les centrales sont des cibles et butins de guerre. Tchernobyl et Fukushima ont démontré les conséquences d’une catastrophe ;
Trop vulnérable : tempêtes, inondations et canicules contraignent l’arrêt de réacteurs ou, pire, provoquent des accidents gravissimes ;
Trop lent : la diminution des gaz à effet de serre, c’est maintenant pas dans 20 ou 30 ans, temps de construction des EPR2 ;
Trop coûteux : le MWh des EPR2 serait plus du double de celui des énergies renouvelables ! Le coût de construction, en particulier, est prohibitif.
Oui à la sobriété et l’efficacité énergétique ; Oui à des énergies propres, renouvelables et décoloniales ; Oui à la paix :
La France doit initier une concertation mondiale pour cesser de manière multilatérale l’usage de la dissuasion nucléaire car nous ne voulons pas vivre et transmettre un monde de menaces guerrières permanentes qui viennent s’ajouter à la catastrophe climatique.
Sans omettre que le nucléaire civil est indissociable du nucléaire militaire comme l’a affirmé le Président Macron lui-même, la France doit montrer la voie en signant le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires et en commençant le démantèlement des bombes atomiques.
Contre la relance de l’industrie nucléaire :
– À Rouen le samedi 12 octobre, nous participerons au village associatif et à la déambulation dans la ville.
– À Penly le dimanche 13 octobre, devant la centrale, sur le site prévu pour l’implantation de deux EPR2, nous planterons des bâtons antinucléaires, symboles de notre détermination.
La CNDP (Commission Nationale du Débat Public) organise un débat public* de 4 mois du 27 octobre 2022 au 27 février 2023 sur le projet de construction de deux réacteurs nucléaires « EPR2 » sur le site de Penly, dans le cadre de la proposition de programme de nouveaux réacteurs nucléaires en France d’EDF.
Pour exprimer son opposition à la relance du nucléaire, le Collectif anti-nucléaire Ouest a rédigé une tribune signée par plus de 50 associations et organisations, et ouverte aux signatures individuelles.
77 ans après les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, 36 ans après la catastrophe de Tchernobyl et 11 ans après celle de Fukushima, alors que la menace grandit autour de la centrale de Zaporijjia en Ukraine, faisant craindre le pire pour l’Europe, nous réaffirmons collectivement que :
La relance du nucléaire ? Surtout pas
6 bonnes raisons
Trop risqué
La guerre en Ukraine, pays nucléarisé démontre les risques immenses que font courir les centrales nucléaires. Elles deviennent des armes, des buts de guerre et des cibles. Tchernobyl et Fukushima ont aussi malheureusement démontré que le risque de catastrophe est avéré et les conséquences incommensurables en font une énergie inacceptable à tout point de vue. En France, à au moins 3 reprises, la catastrophe a été frôlée (St Laurent des Eaux 1969 et 1980, Blayais décembre 1999). Construire à nouveau des réacteurs c’est repartir pour 60 ans de risque.
Trop tard
Le dérèglement climatique est là et c’est maintenant qu’il faut mettre en œuvre les mesures pour diminuer les gaz à effet de serre. Pas dans 10 ou 20 ans. Or le temps de construction d’un réacteur EPR est au moins 10 ans et dans le cas de Flamanville, il a déjà dépassé les 15 ans tandis qu’à Olkiluoto en Finlande, il atteint 17 ans pour un réacteur qui ne marche pas vraiment. Le président Macron a reconnu que la mise en service de nouveaux réacteurs ne pouvait être au mieux avant 2035. Du fait des défauts de conception et de construction de l’EPR, l’IRSN et la CRIIRAD estiment que la mise en service ne saurait être envisageable avant 2045. Si l’on fait le bilan carbone de l’énergie nucléaire de l’extraction de l’uranium jusqu’au démantèlement, en passant par la construction du réacteur, ce n’est pas une énergie décarbonée comme l’industrie nucléaire veut le faire croire. Les réacteurs actuels ont été conçus pour une durée initiale de 30 ans. Or 51 sur 56 réacteurs ont dépassé ce délai ce qui explique en partie les nombreux problèmes et l’arrêt de 32 réacteurs cet été. La situation énergétique impose en plus d’une sobriété, de développer de toute urgence les renouvelables, qui elles, peuvent être rapidement mises en œuvre.
Trop cher
Le coût de l’EPR de Flamanville a dépassé les 20 milliards d’euros si l’on se réfère à la Cour des comptes. Le prix de revient du MWh de l’EPR (s’il arrive à produire !) est plus du double de celui des énergies renouvelables. Le rafistolage des réacteurs a été évalué à 100 milliards d’euros. EDF est endetté à plus de 60 milliards d’euros et construire 6 EPR fera doubler la dette. Et ne parlons pas des incertitudes sur le démantèlement et les déchets radioactifs.
Trop vulnérable
La sécheresse de cet été a démontré la vulnérabilité des réacteurs au dérèglement climatique, EDF a dû demander des dérogations pour 5 d’entre eux en raison de rejets qui augmenteraient trop la température des cours d’eau. Ce sont les réacteurs qui sont de loin les plus gros consommateurs d’eau pour leur refroidissement. La tempête de l’hiver 1999 a montré la fragilité aux risques d’inondation de la centrale du Blayais et le tsunami de mars 2011 au Japon a provoqué la catastrophe de Fukushima. La guerre en Ukraine pointe aussi la vulnérabilité des sites nucléaires.
Trop polluant
Toutes les centrales rejettent de la radioactivité et des produits chimiques dans le milieu ambiant que ce soit dans l’air, l’eau ou les sols. Or la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) reconnaît que toute dose de radioactivité comporte un risque mutagène et cancérogène. Le plutonium au millionième de gramme inhalé entraîne un cancer du poumon. Et il n’y a aucune solution satisfaisante pour confiner les déchets radioactifs de l’industrie nucléaire que ce soit les tonnes de combustible usé hautement radioactif ou les 200 millions de tonnes issus de l’extraction minière de l’uranium.
Trop dépendant
La dernière mine d’uranium en France a fermé en 2001. L’uranium vient à 40 % du Kazakhstan en passant par la Russie. Et c’est en Sibérie que l’industrie nucléaire expédie des milliers de tonnes d’uranium appauvri ou de retraitement, déchets dont l’industrie ne sait que faire. La France se garde bien d’appliquer des sanctions à l’égard de la société russe ROSATOM avec qui elle a des liens commerciaux trop importants.
100% renouvelables
Les études démontrant la faisabilité d’un scénario 100% renouvelables, se multiplient. Les énergies renouvelables sont une source importante d’économie financière. Manque la volonté politique de les mettre en œuvre. En juillet dernier*, le secrétaire américain à l’énergie a déclaré que le développement des renouvelables est le plus grand plan de paix. Refusons la relance du nucléaire, une énergie dépassée qui n’a pas sa place dans un monde en paix, soucieux de la préservation de son environnement, des territoires, de la planète et de ses habitants et habitantes.
Le collectif Sortir du nucléaire Cornouaille a organisé une exposition éphémère, samedi 19 mars, sur les murs de la médiathèque de Quimper.
Le collectif Sortir du nucléaire Cornouaille a organisé une exposition éphémère, samedi 19 mars, sur les murs de la médiathèque de Quimper. Au total, une quarantaine de dessins réalisés par des dessinateurs connus, tels que Étienne Davodeaux, Étienne Lécroart, Jiho ou encore Alain Goutal, ont été visibles pendant près de deux heures. Des dessins qui avaient été conçus pour le festival Quai des bulles, en octobre 2020, à Saint-Malo. Un salon qui avait été annulé en raison du contexte sanitaire.
« Cette exposition a pour objectif de permettre aux gens d’avoir un regard critique sur le nucléaire, sur sa dangerosité, la gestion des déchets », explique Chantal Cuisnier, la référente du collectif pour Quimper, qui tient également à souligner le contexte actuel, avec la guerre en Ukraine. « Le nucléaire est une arme de guerre. C’est ce qui nous pend, peut-être, au nez en France », explique celle qui aimerait trouver une salle pour que cette exposition ne soit plus aussi éphémère.
À l’occasion des 10 ans de la catastrophe de Fukushima – toujours en cours – soyons nombreux en solidarité avec les victimes du nucléaire et pour nous opposer à la mise en service de l’EPR de Flamanville, à la construction de nouveaux réacteurs, et à la prolongation du fonctionnement des centrales nucléaires.
RDV À 14H00 AU PARC DES CHANTIERS, BOULEVARD LÉON BUREAU (PRÈS DE L’ÉLÉPHANT)- TRAM LIGNE 1 – ARRÊT CHANTIERS NAVALS
Au programme > Fukushima : point sur l’accident dix ans après. En France : fiasco de l’EPR, risques de la construction de nouveaux réacteurs, comment le nucléaire pollue l’eau potable, pourquoi le nucléaire ne sauvera pas le climat, que faire des déchets radioactifs pendant 100 000 ans, pourquoi le nucléaire militaire est illégal, etc.
Rdv dans le respect des gestes barrières et pour pouvoir rentrer de la manifestation après 18h00, complétez l’attestation dérogatoire l’attestation dérogatoire.
Des covoiturages sont organisés au départ du Morbihan, indiquez-nous la ville de départ, l’horaire, le nombre de places et un téléphone, nous publierons ces informations sur le site http://stop-nucleaire56.org
Au Japon, la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011 n’est pas terminée et impacte toujours la santé et l’environnement. Dix ans après la fusion des trois cœurs de réacteurs, une large partie de l’archipel reste contaminée. Dans certaines régions, la radioactivité ambiante est trop élevée et les habitants mangent de la nourriture contaminée. Tandis que le gouvernement prévoit de se débarrasser des milliards de litres d’eau contaminée en les rejetant directement dans l’océan Pacifique, aux quatre coins du pays des millions de tonnes de déchets radioactifs continuent de s’entasser.
Mais en accord avec le lobby international de l’industrie nucléaire, les autorités nippones accélèrent le déni des conséquences de la catastrophe pourtant encore bien présentes. Sous prétexte d’un retour à la normale, les habitants sont forcés de retourner vivre dans les territoires contaminés. Les limites d’exposition à la radioactivité restent anormalement élevées (le seuil d’exposition maximale avait été relevé de 1mSv/an à 20mSv/an le lendemain de l’accident). Malgré cela, plusieurs épreuves des Jeux Olympiques 2021 sont programmées dans la préfecture de Fukushima cet été.
En France, nous exigeons un arrêt du nucléaire afin d’éviter une nouvelle catastrophe. Nous nous opposons à EDF, qui prétend imposer aux citoyens avec la complicité de l’État la prolongation des réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans, augmentant les risques et les coûts. Estimée à 45 milliards d’euros, la construction de 6 nouveaux réacteurs EPR alors même que la mise en service de celui de Flamanville (Manche) n’est pas garantie serait dangereuse et synonyme de nouveaux déchets radioactifs ingérables.
Les lobbyistes du nucléaire le vendent comme une solution au changement climatique. C’est faux. Nous refusons la prolongation des réacteurs existants et la construction de nouveaux réacteurs EPR, à Flamanville, mais aussi à Gravelines, à Penly, au Bugey et au Tricastin. De nombreuses études ont de nouveau démontré la faisabilité de scénarios 100% renouvelables, à condition de miser sur la sobriété et l’efficacité énergétique. Avec de la volonté politique, la France a la capacité de se passer du nucléaire.
Premiers signataires : ACEVE | Attac 44 | Bure Stop 55 | Cedra | Collectif anti-nucléaire Ouest | Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire | Collectif Stop EPR Ni à Penly Ni Ailleurs | Comité Bure en Retz | Echo Echanges | EELV Pays de la Loire | Ensemble ! 44 | Fakir Nantes | FAN Bretagne | Greenpeace Nantes | LFI 44 | Moine et Sèvre pour l’Avenir | NDDL Poursuivre Ensemble | NPA 44 | Réseau « Sortir du nucléaire » | Rezé à Gauche Toute | Solidaires 44 | Sortir du nucléaire Cornouaille | SDN Pays de Saint-Malo | SDN Berry Giennois Puisaye | SDN Pays nantais | SDN 49 | SDN 72 | SDN 79 | Stop EPR Ni à Penly Ni ailleurs | Stop nucléaire 56 Trawalc’h | UCL Nantes