Fukushima il y a 5 ans, Tchernobyl il y a 30 ans, Three Mile Island il y a 38 ans, Kytchym et Sellafield il y a 59 ans, devons-nous accepter que la liste des catastrophes nucléaires s’allonge ? Combien de temps vivrons-nous encore avec la menace des armes nucléaires qui ont détruit Hiroshima et Nagazaki il y a presque 71 ans ?
Le nucléaire est une énergie de destruction massive. De la mine d’uranium aux déchets en passant par l’exploitation des réacteurs et leur démantèlement, ou encore la préparation des ogives nucléaires, un lourd tribut est payé par les travailleurs du nucléaire, l’environnement et la population forcée d’habiter sur les zones contaminées.
Le nucléaire est une énergie qui empêche la démocratie. Société nucléaire, société militaire, scandaient les manifestants des années 70-80. Les derniers événements malheureusement leur donnent raison. La menace avérée d’attentats sur des sites nucléaires, qui a fait se réunir 50 chefs d’Etat à Washington le 31 mars, a été l’occasion de renforcer encore l’arsenal policier, militaire et répressif.
Le nucléaire est moralement, socialement, économiquement inacceptable. Comment peut-on accepter une industrie aussi mortifère qui ne peut fonctionner sans le sacrifice de ses travailleurs, sans rendre inhabitables des régions de plus en plus étendues, sans hypothéquer gravement la santé actuelle de millions de personnes et celle des générations futures à qui on lègue le poison de déchets radioactifs qu’on ne sait pas confiner, sans un coût qui s’avère de jour en jour pharaonique, sans injection massive d’argent public et un endettement colossal ?