Lettre ouverte aux listes européennes 2014 : réponse de UPR « Union populaire républicaine »

UPR

Vous nous interrogez sur la position concernant la «question du nucléaire» que défendront, s’ils sont élus, nos députés au parlement européen.

D’abord cette question nous surprend. En effet le parlement européen, simple chambre d’enregistrement des décisions de la commission de Bruxelles concernant les affaires de l’U.E. se prononce sur les questions dont il est saisi sans pouvoir de proposition propre. C’est en fait une simple chambre d’enregistrement des décisions prises par la Commission. En outre les questions tant énergétique que de défense font partie de celles, rares, qui relèvent encore (et pour combien de temps ?) du pouvoir de décision de chaque gouvernement. La décision allemande, suite à la catastrophe de Fukushima, d’arrêter progressivement son parc nucléaire et celle au contraire de la France de le renouveler, sans que ni la commission ni le parlement européens n’aient eu leur mot à dire, en est une démonstration. Mais de la décision politique à la réalisation par l’économie financiarisée, il y a la même distance qui sépare l’autorité de la première de la domination grandissante de la seconde sur celle-ci.

Votre affirmation selon laquelle « le Japon a arrêté son parc en 14 mois » est un très mauvais exemple, qui plus est trompeur car sur les 54 réacteurs en fonction avant la catastrophe, 52 ont été arrêtés provisoirement pour contrôles de sûreté et sont actuellement un à un redémarrés. Deux nouveaux réacteurs sont en construction au Japon. Seuls les 4 réacteurs de la centrale de Fukushima Daichi, hors service suite à l’accident, sont mis à l’arrêt définitif (si tant est qu’on puisse contrôler les coeurs en fusion) et devraient être démantelés.

Mais alors, direz-vous, pourquoi présentons nous des candidats à cette assemblée si nous disons par ailleurs qu’elle a si peu de pouvoir ? Si nous espérons y avoir des parlementaires c’est avant tout pour l’utiliser comme tribune, à commencer par cette campagne, pour faire valoir nos idées car nous sommes le seul mouvement politique présent à cette élection à dire la vérité aux Français sur le rôle réel et la nature dictatoriale de la soit disant «construction européenne» à laquelle les peuples qui y adhèrent ont abandonné leur souveraineté. Nous sommes aussi les seuls à proposer la «trithérapie» (retrait de l’UE, de l’euro et de l’OTAN) permettant de sortir de ce piège mortel légalement et sans nous fâcher avec les 27 autres membres (dont certains attendent que nous montrions la voie pour nous suivre). C’est d’ailleurs pour cela que nous sommes boycottés par les médias de grande diffusion. Cette élection européenne n’est clairement pour nous qu’un marchepied pour accéder à la présidentielle de 2017 en rompant la barrière de l’omerta médiatique qui maintient les français sous anesthésie généralisée.

L’UPR est un rassemblement provisoire – dans le but de restaurer la démocratie en France – de tous

les Français de quelque bord politique, origine, religion etc. qui mettent de côté leurs divergences

sur des sujets sociétaux, dont «le nucléaire»1, sur lesquels on s’évertue à diviser les Français pour

mieux régner sur une société bloquée. Cette union provisoire sur un objectif clair et une charte2, est

semblable au Conseil National de la Résistance qui rassemblait des Français de tous milieux

politiques et sociaux dans le seul but de libérer la France et d’établir un programme minimum

1 Il y a dans nos rangs aussi bien des «anti» (dont personnellement je suis) que des «pro».

2 http://www.upr.fr/charte-fondatrice (nommé «les jours heureux»). Nous nous définissons donc en tant que mouvement de libération nationale.

Notre programme de libération3 s’inspire donc logiquement et largement de celui du CNR de 1944

dont certains points sont repris tels quels, les situations d’alors et de maintenant étant sur ces points comparables. Ce qui donne la mesure de notre régression par rapport à la mise en oeuvre du

programme du CNR depuis notre enlisement dans la prétendue «construction européenne» qui n’est

en fait qu’une destruction étasunienne.

Je vous laisse constater que le point 19 de ce programme propose, en plus d’instaurer le

référendum d’initiative populaire (point 2), d’organiser, de façon loyale pour que chaque opinion

puisse être exposée et débattue, trois grands débats nationaux qui se concluront par trois

référendums, le premier concernant la politique énergétique de la France et donc la question du

«nucléaire civil ». Ceci recouvre vos trois premières questions précises quant au chantier de l’EPR,

l’arrêt des réacteurs de plus de 30 ans et la sortie «du nucléaire» ou non et sous quel délai qui sont

des questions trop graves et complexes pour faire l’objet de simples promesses électorales mais

doivent être débattues et décidées démocratiquement par les citoyens.

Quant à votre quatrième question, qu’entendez-vous par «abolition unilatérale des armes nucléaires

sur le territoire européen» ? le territoire de l’UE ou celui de l’Europe4 ? l’UE n’ayant pas d’armes

nucléaires en tant que telle, ce sont la France, la Grande Bretagne et la Russie qui en ont. Une

abolition unilatérale n’existerait que sur un territoire national (lequel?) et non européen. Ou peut-être

parlez-vous du «bouclier antimissiles» étasunien qui utilise le territoire des pays de l’Est qu’on a fait

entrer dans l’UE pour encercler militairement la Russie ? Dans ce cas, oui, le volet militaire du point

17 de notre programme prévoit de retirer immédiatement la France de l’OTAN (donc unilatéralement

et pas seulement de son «commandement militaire intégré») qui implique le désengagement de nos

armées dans les guerres menées sous couvert de l’OTAN (Afghanistan, Libye, Syrie…). Mais aussi

de «rappeler le caractère nécessaire et suffisant de la dissuasion nucléaire. Notamment face aux

États Unis qui militent pour la limitation de l’arme nucléaire… chez les autres» 5.

Concernant votre dernière question, le retrait de la France des traités européens par l’application de

l’article 50 du TUE, implique de facto celui d’Euratom.

En conclusion : les citoyens français qui désirent sincèrement et réellement sortir du

nucléaire voteront le 25 mai prochain pour une liste UPR afin de rétablir le plus rapidement

possible la démocratie et leur permettre ainsi de faire valoir leurs arguments dans un grand

débat national qui sera suivi d’une décision par référendum.

Veuillez agréer, chers Concitoyens, nos salutations républicaines

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