Front de Gauche (*)
1. Etes-vous oui ou non pour l’arrêt immédiat du chantier EPR ?
Le chantier de l’EPR est un vrai désastre : un budget colossal, de grandes inquiétudes sur la sécurité même du réacteur soulevé par L’Agence de Sûreté Nucléaire, des conditions de travail déplorables, concurrence entre salariés via des entreprise sous-traitantes… Il est plus que temps d’arrêter les frais.
Le budget est passé de 3 à plus de 8 milliards d’euros. Au final, qui va payer sinon les consommateurs via leur facture d’électricité ?
2. Etes-vous oui ou non pour l’arrêt des réacteurs de plus de 30 ans ?
Près de la moitié des réacteurs en France ont plus de 30 ans. On ne pourra pas tous les arrêter du jour au lendemain. Regardons les centrales les plus anciennes et en premier lieu celle de Fessenheim.
3. Etes-vous oui ou non pour une sortie du nucléaire ? Si oui, sous quel délai ?
Les événements de Tchernobyl et Fukushima doivent servir de leçon. Au-delà de la question des déchets, de leur transport et de leur stockage, c’est bien la technologie du nucléaire qui est dangereuse et provoque des catastrophes écologique et humaines. C’est une technologie du passé. Il est temps de mettre en place la transition énergétique. Plusieurs scénarios sont possibles mais si nous voulons sortir du nucléaire nous ne pouvons plus attendre : réalisons la planification énergétique, redonnons aux territoires leur indépendance énergétique avec un financement 100% public sous contrôle des citoyens. Il faut sortir de la sous-traitance, et de la privatisation, investir dans la recherche et développement, mettre en place des plans de formations, réorienter les emplois vers le secteur des énergies renouvelables, réduire notre consommation énergétique (par la réhabilitation des logements, la sobriété et efficacité énergétique,…)
Nous devons décider maintenant, par voie législative ou référendaire de la sortie du nucléaire et la planifier démocratiquement en concertation avec les travailleurs de la filière. Mais il faut engager en 5 ans des actions irréversibles conduisant à la mise à l’arrêt des centrales en 10 à 15 ans.
Mais la sortie du nucléaire ne doit pas conduire à l’augmentation des gaz à effet de serre, c’est donc un plan ambitieux que nous devons mettre en place, volontariste, nécessitant la décentralisation de la production d’énergie.
4. Etes-vous oui ou non pour l’abolition unilatérale des armes nucléaires sur le territoire européen ?
Sortir du nucléaire, c’est sortir du nucléaire civil et militaire. Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui date de 1970 prévoit le désarmement. Ce serait un geste fort que la France annonce son désarmement nucléaire.Je le soutiens.
5. Quelles actions touchant au nucléaire envisagez-vous de mener au parlement européen (abolition d’Euratom, des armes nucléaires, solidarité internationale, contrôle de l’utilisation des fonds européens,…) ?
Je soutiendrai toutes les mobilisations citoyennes anti-nucléaires, où mes camarades et moi-même aurons le plaisir de vous retrouver,et, au Parlement européen, toute initiative pour la mise en marche de la transition énergétique (dont la suppression du traité Euratom).
N’hésitez pas à consulter mon site de campagne : http://www.europeennes2014-ouest-fdg.fr/
Bien amicalement
Myriam Martin
(*)Comme vous le savez, le Front de Gauche est un rassemblement d’organisations et citoyen-ne-s qui ont sur le nucléaire, des points de vue qui peuvent diverger. Mais tous nous sommes d’accord pour affirmer qu’il faut engager un débat démocratique citoyen sur la transition énergétique (en France et en Europe) d’autant plus dans un contexte d’austérité et de privatisation du bien commun
Les réponses qui suivent sont celles de Myriam Martin, tête de la liste front de Gauche, pour la circonscription Grand Ouest et membre d’Ensemble. Elles n’engagent pas l’ensemble du Front de Gauche.