A l’heure où tous les médias ne parlent que de la faillite du « fleuron » de l’industrie nucléaire, AREVA, la Fédération antinucléaire Bretagne tient à rappeler que des populations sont forcées de vivre sur des territoires contaminés par les substances radioactives suite aux catastrophes de Kychtym en 1957, Tchernobyl en 1986 et Fukushima en 2011. La morbidité de la population et plus particulièrement des enfants y est inquiétante.
L’industrie nucléaire commence dès l’extraction de l’uranium dont l’activité a généré en France des territoires contaminés sur plus de 200 sites sans compter les nombreux forages de prospection non répertoriés à ce jour. Sortir du nucléaire Trégor vient d’en dénombrer une centaine en Côtes d’Armor grâce un patient travail de recherches et de mesures depuis 2012.
En juillet 2014, la CRIIRAD* et le Collectif Mines Uranium ont alerté les autorités et le public sur la situation d’un un camping à Piriac en Loire Atlantique dont les allées ont été remblayées par des rebuts radioactifs issues des mines proches. Le tout nouveau collectif Cap Radioactivité de la presqu’île de Guérande a informé des nombreuses situations anormalement radioactives lors de la réunion publique du 25 février 2015 à Piriac. Dans le Morbihan, ce sont de nombreux sites dont l’association Roz Glas attendent toujours d’AREVA les opérations de décontamination depuis qu’elle les a signalées avec l’appui de la CRIIRAD* dès 2008.
La Fédération antinucléaire Bretagne, soucieuse de la santé publique, exige que le public ne soit pas exposé à une radioactivité anormale et ne se prenne des doses à son insu , c’est un principe élémentaire de radioprotection.
AREVA a préféré engloutir 10 millions d’euros dans la construction d’un musée de la mine Urêka à Bessines alors qu’aucune opération de décontamination dans le Morbihan ou les Côtes d’Armor n’a été entreprise. Et la situation au Niger d’où vient l’uranium alimentant les réacteurs français, est encore plus catastrophique avec un pays balayé par les vents du désert qui disperse la radioactivité.
L’industrie nucléaire a conduit la France à une impasse sur tous les plans : sanitaire, environnemental, éthique, démocratique, économique.
Pour La Fédération antinucléaire Bretagne, il est temps que le gouvernement le reconnaisse et acte l’arrêt de cette industrie criminelle. L ‘arrêt des réacteurs est la seule réponse et pourtant, EDF s’entête à les prolonger à coup de milliards ! L ‘arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire doit s’imposer avant qu’une catastrophe nucléaire n’arrive et nous condamne à vivre sur des territoires radioactifs, incompatibles à la vie.
* CRIIRAD : Commission de Recherches et d’Information Indépendantes sur la RADioactivité créée en mai 1986 www.criirad.org
Contacts presse : Marie Nicolas : 06 72 50 89 14 / Chantal Cuisnier : 06 84 14 58 87 / Alain Rivat : 06 65 72 31 66
La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement antinucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire. |