Communiqué du 28 mars 2017
Bruno Barillot est décédé ce samedi 25 mars à Tahiti à l’âge de 76 ans auprès de ceux qu’il a défendu jusqu’à son dernier souffle : les victimes des essais nucléaires en Polynésie française.
La fédération anti-nucléaire Bretagne rend hommage à l’action de cet infatigable militant anti-nucléaire, épris de justice et de paix. Il réunissait documentation, preuves, arguments afin de faire reconnaître et indemniser ceux qui souffraient dans leur chair des conséquences des essais nucléaires notamment en Polynésie française. Larbi Benchiha, réalisateur en 2016 du film « Bons baisers de Moruroa » l’avait interviewé longuement à ce sujet.
Bruno Barrillot a conduit une réflexion approfondie et documentée sur les questions de conflits et armements notamment nucléaires, réflexion précieuse sur laquelle il faut nous appuyer* au moment où la France a choisi de doubler le budget consacré à l’arme atomique et a voté en décembre dernier contre l’organisation d’une conférence en 2017 à l’ONU pour bannir l’arme atomique.
Cette résolution a été approuvée par 113 pays n’acceptant plus de se faire terroriser par ceux qui possèdent cette arme de destruction massive.
Il est temps que la France s’inspire de la réflexion de ce juste, cesse de se mettre au ban des nations civilisées, respecte le traité de non-prolifération en cessant de moderniser son arsenal nucléaire comme les missiles M51 équipant les sous-marins de l’Ile Longue, s’engage dans un désarment unilatéral , reconnaisse et indemnise enfin les victimes du nucléaire civil et militaire.
*quelques titres de livres de Bruno Barillot : Uranium appauvri, un dossier explosif (2001), Irradiés de la république, les victimes prennent la parole (2003) Le complexe nucléaire : liens entre civil et militaire (2005), Témoins de la Bombe, mémoires de 30 ans d’essais nucléaires en Polynésie française (2013)
Contacts presse : Chantal Cuisnier 06 84 14 58 87/ Marie Nicolas 06 72 50 89 14/ Alain Rivat : 06 65 72 31 66 /
La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement antinucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.
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