Abandon de tous les projets et chantiers EPR, à Hinkley Point, Flamanville et ailleurs
Communiqué du 12 février 2016 :
La Grande-Bretagne vit un contexte de choix de relance ou non de son parc nucléaire vieillissant. Elle projette de construire deux réacteurs EPR à Hinkley. Le plan de financement n’ayant toujours pas été finalisé, EDF, qui devrait construire ces réacteurs, a vu la décision du projet repoussée. Le prochain conseil d’administration du groupe qui aura lieu mardi 16 février devrait décider de la poursuite du projet.
La FAN-Bretagne demande l’abandon d’un projet inacceptable. Le nucléaire étant une énergie criminelle qui menace la vie et l’humain, il ne peut être en aucune façon légitime.
La production passée d’armes et d’électricité nucléaires nous laissent déjà une quantité de déchets pour lesquels il n’existe aucune solution. La production de MOX, qu’il est prévu d’utiliser pour faire fonctionner les réacteurs EPR, est issue d’une filière de retraitement du combustible usé et contient du plutonium, extrêmement toxique. Cette filière que les nucléocrates veulent faire passer comme l’équivalent d’un recyclage n’est en réalité qu’une manière déguisée de rejeter des déchets en mer au large de La Hague.
Les déboires innombrables de la construction de l’EPR de Flamanville montrent à quel point la technologie et la technique ne sont pas maîtrisées et menaceront d’autant plus l’humain et la nature s’il est un jour mis en fonctionnement. L’EPR finlandais n’est toujours pas terminé. Le sera-t-il un jour ? Pourquoi EDF réussirait-il là où il a échoué ailleurs ? À l’heure où la Cour des comptes évalue dans son dernier rapport le maintien du nucléaire à 100 milliards d’euros sur la période 2014-2030, alors même qu’EDF, dont la dette atteint 37,5 milliards d’euros, annonce 55 milliards pour les mêmes dépenses, il est temps d’arrêter les frais, d’un côté et de l’autre de la Manche.
La France aussi est confrontée à son avenir nucléaire. La loi sur la transition énergétique et la croissance verte votée cet été affirme la réduction de la part du nucléaire pour l’énergie électrique de 75 % à 50 %, ce qui engagerait le pays à une relance du parc nucléaire ou à un rafistolage du parc existant (fin 2017 les trois quarts des réacteurs auront atteint 30 ans, leur durée de vie initiale prévue).
La FAN-Bretagne co-organise au sein du Collectif anti-nucléaire Ouest le rassemblement des 1 et 2 octobre à Flamanville pour exiger l’arrêt du nucléaire, énergie de destruction massive, pour dire non au rafistolage des vieux réacteurs et non à la mise en marche de l’EPR. Elle ne peut qu’être solidaire des Grands-Bretons en lutte contre le nucléaire et exige d’EDF l’abandon de tous les projets EPR.
Contacts presse :
Chantal Cuisnier : 06 84 14 58 87 / Alain Rivat : 06 65 72 31 66 / Marie Nicolas : 06 72 50 89 14
La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement anti‑nucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.