Des tirs d’essai de missiles lancés depuis des sous-marins nucléaires prévus au large du Finistère
Du 8 juin au 8 juillet 2020, la navigation en mer est interdite dans une zone située au large du Finistère. Des sous-marins français doivent s’y entraîner à tirer des missiles. Plusieurs associations s’opposent à ces essais.
Des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) vont s’entraîner à tirer des missiles au large du Finistère d’ici la mi-juillet 2020. « Il n’y aura pas de communication détaillée sur ces activités », qui sont « couvertes par le secret défense », a précisé le ministère des Armées. L’opération a été baptisée « Raphaël ». Il s’agit « d’activités opérationnelles classiques » à la suite d’une période d’entretien et de réparation des sous-marins.
La préfecture maritime de l’Atlantique a pris un arrêté, à « l’occasion d’un lancement d’essai organisé par la Direction générale de l’armement », délimitant une zone où la navigation, le mouillage, la pêche, la plongée sous-marine et les activités nautiques sont restreints, depuis lundi soir 8 juin jusqu’au 8 juillet 2020. Elles concernent une zone située au sud de la pointe de Penmarc’h, dans le Finistère-Sud.
Début juin 2020, une flottille est arrivée à Brest pour organiser ces essais.
Des associations s’y opposent
Selon la Fédération anti-nucléaire Bretagne, c’est un missile M51 qui doit être essayé. Ce que l’association dénonce : « Faut-il rappeler que ce nouveau missile mesure 12 m de haut et pèse 50 tonnes, pouvant embarquer une force de frappe de 600 fois Hiroshima sur 9 000 km ? Qu’un précédent missile M51, tiré le 5 mai 2013 avait explosé lors de son lancement, interdisant la pêche et autres activés littorales pendant plusieurs mois ! »
De son côté, le comité Sud-Cornouaille du Mouvement de la paix, basé à Concarneau, organise un pique-nique pour réunir des contestataires, à la pointe de Penmarc’h, mercredi 10 juin 2020, à 13 h. Départ en covoiturage possible, à 11 h 30, sur le parking de la gare de Concarneau.
Début juillet 2016, le ministère de la Défense s’était félicité du « succès » d’un tir d’essai du missile M51, dépourvu de sa tête nucléaire, au large du Finistère. Il était retombé dans l’Atlantique nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte. En mai 2013, un missile M51 tiré également depuis un SNLE avait explosé en plein vol à 25 km des côtes finistériennes peu après son lancement. Avant cet échec, cinq essais avaient réussi.
Ouest-France
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